François Thivierge
L’autonomisation, un travail au quotidien
Au tournant des années 1980, François Thivierge étudie en arts et se destine à une carrière artistique. Il reconsidère sa trajectoire de vie alors qu’il travaille au Centre Préfontaine et côtoie des hommes itinérants. Il devient alors travailleur de rue dans le secteur Berri. Afin de répondre aux besoins du milieu, il met sur pied un fonctionnement permettant aux personnes sans domicile fixe d’obtenir leurs prestations d’aide sociale. En 1989, François Thivierge se prononce publiquement sur le cas de Dernier recours Montréal, un centre d’accueil et de référence pour les personnes sans domicile fixe mis sur pied par la Ville, dont les conséquences sur les conditions de vie des sans-abris le préoccupent.
François Thivierge entreprend un baccalauréat en travail social, dans le cadre duquel il fait un stage avec le groupe L’Itinéraire en 1992. Avec certains membres, il monte un projet de journal réalisé par des personnes itinérantes. Ce sont les balbutiements du journal L’Itinéraire.
En 1997, alors organisateur communautaire, François Thivierge travaille avec des jeunes punks du centre-ville à la réalisation de l’X, une salle communautaire et de spectacles répondant à leurs besoins. Par la suite, il œuvre auprès des résidents et des résidentes des Habitations Jeanne-Mance, notamment en favorisant l’autonomisation des jeunes issus de communautés culturelles. Plus récemment, il collabore à l’organisation d’habitation Ma Chambre inc.
L’autonomisation est au cœur de l’intervention de François Thivierge. Il a su mobiliser des personnes et des groupes marginalisés, et les a aidés à obtenir les moyens de s’exprimer, d’agir et d’améliorer leur sort.