Résident du Centre-Sud, le photographe Jean Pierre Lacroix se définit à la fois comme un guerrier pacifique et comme un activiste passif créatif. C’est en donnant des cours à l’Atelier de communications du Comité social Centre-Sud, que Jean Pierre Lacroix a un premier contact avec le milieu communautaire du Centre-Sud. Par la suite, il s’engage dans une foule d’organismes du quartier et des environs, que ce soit comme rédacteur en chef de L’Itinéraire ou comme animateur à l’Éco-quartier Saint-Jacques.

En 1998, le photographe fait face à la difficulté de trouver un logement abordable qui réponde aux besoins de sa pratique artistique (notamment d’espace et de lumière). Il approche alors le Comité logement Centre-Sud et lance l’idée de la création d’une coopérative d’habitation pour artistes. En 2002, à force de travail et de mobilisation, la coopérative Lezarts ouvre ses portes, rue Parthenais, dans une ancienne usine de textile, la Manhattan Children’s Wear.

L’initiative permet de fournir des logements à coût abordable qui se situent en marge de la spéculation foncière. Les membres adoptent les pratiques démocratiques de gestion propres aux coopératives et sont en mesure d’exercer un contrôle sur leur environnement. Rassemblant une communauté d’artistes, ce milieu de vie favorise les échanges entre voisins, encourage le partage des ressources et des savoir-faire, et facilite l’organisation d’événements culturels.

Jean Pierre Lacroix entretient une véritable passion pour le Centre-Sud qu’il photographie et documente quotidiennement. Participant à l’organisation d’activités d’animation dans son quartier, il s’engage dans le rayonnement et la valorisation de l’histoire et du patrimoine de ce milieu qu’il affectionne.