Lise Béland
Fidèle à ses idéaux de jeunesse
Originaire de Shawinigan, Lise Béland adopte le Centre-Sud en 1972. C’est en participant à Action-Rénovation, et plus tard au Comité logement Centre-Sud, puis en sympathisant avec le groupe En lutte qu’elle mène ses premières actions dans le quartier. Plus tard, en 1982, comme organisatrice communautaire à la Maison internationale de la Rive-Sud, elle prend le parti des immigrants et des réfugiés. Elle milite à leur côté lors d’une manifestation qui mobilise 5 000 personnes et participe à la mise sur pied de l’Abri des réfugiés dans Hochelaga-Maisonneuve en 1983. En 1999, elle prend part au débat public autour du projet pilote de non-judiciarisation de la prostitution qui mobilise des citoyens et des organismes du Centre-Sud. Une partie d’entre eux s’oppose au projet qui vise à transformer une partie du quartier en zone franche pour la prostitution. Cette mobilisation citoyenne donne naissance à l’Association des résidants et des résidantes des Faubourgs de Montréal (ARRFM) dont elle est une cofondatrice.
Comme marguillière de la paroisse Sainte-Brigide, Lise Béland participe au processus de la vente de l’église vers 2005 et veille à ce que sa conversion serve à des fins communautaires. Elle est longtemps membre du conseil d’administration des Chemins du soleil, un organisme qui lui tient particulièrement à cœur en raison de l’aide qu’il apporte aux jeunes du quartier.
Guidée par ses idéaux de jeunesse, Lise Béland n’hésite pas à prendre la parole publiquement et à faire des revendications qui favorisent l’amélioration de son quartier et des conditions de vie de ses concitoyens et de ses concitoyennes. Son engagement bénévole a été reconnu, en mai 2012, par l’Assemblée nationale et par Martin Lemay, alors député de Sainte-Marie–Saint-Jacques. En 2015, elle est récipiendaire du tout premier Prix Rosario-Demers, célébrant la mémoire des citoyens s’étant démarqués par leur implication dans la communauté de Ville-Marie.