Louis Marie Gagnon
Soutenir les personnes malades et fragilisées
Infirmier dans les Forces armées canadiennes au début des années 1980, Louis Marie Gagnon est alors informé des ravages causés par un virus qui vient de faire son apparition, le VIH-sida. C’est cet épisode qui motive son désir de venir en aide aux personnes qui en sont atteintes. Cette volonté donne naissance, en 1991, à l’organisme Maison Plein Cœur qu’il cofonde avec Roger Poirier et Rourk E. C. Simon. À cette époque, le Centre-Sud est affligé par le fléau de cette maladie. Cette situation s’explique par la présence de la communauté gaie dans le quartier, une communauté plus durement frappée par cette maladie. Pourtant, les ressources pour les personnes infectées par le VIH-sida se font alors rares dans le Centre-Sud.
Le premier pas est franchi par l’ouverture d’un centre de jour en janvier 1991. Des dizaines de personnes fréquentent le lieu quotidiennement. L’objectif de rompre l’isolement est atteint. Puis, en 1992, en collaboration avec le CLSC, Maison Plein Cœur met en place des équipes multidisciplinaires qui assistent les personnes malades, et accompagnent ceux et celles qui désirent mourir à domicile. En 1996, les Sœurs de la Providence apportent une aide financière déterminante qui, combinée à d’autres sources de financement, permet l’acquisition d’une maison, rue Dorion, où Maison Plein Cœur tient désormais ses activités et son centre d’hébergement.
La Congrégations de Notre-Dame, les Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée, le groupe Dignité et la Fondation Farha comptent parmi les groupes qui ont apporté leur support à l’organisme. Homme rassembleur, Louis Marie Gagnon a dirigé l’organisme Maison Plein Cœur jusqu’en 2012, et reconnaît l’importance et la générosité des bénévoles.
Membre, entre autres, de la Coalition des groupes communautaires de luttes contre le Sida et de la Société canadienne du sida, il s’est dévoué pour la cause tout en menant un engagement qui s’est déployé dans la vie communautaire du quartier.