Louis Pretty
Un universitaire dans la cité
Au courant des années 1960, les enjeux de logement préoccupent les résidents et les résidentes des quartiers populaires de Montréal. Expropriations en vue de projets immobiliers, destructions de secteurs, spéculations, et autres pratiques menacent les populations plus vulnérables. C’est dans ce contexte que Louis Pretty, architecte devenu professeur à l’Université de Montréal, entame une collaboration avec le milieu communautaire en 1966.
Au début des années 1970, Louis Pretty participe à la création des Groupes de ressources techniques (GRT), lesquels sont créés par les écoles d’architecture de différentes universités. Les premiers secteurs d’intervention sont les quartiers Centre-Sud, Hochelaga-Maisonneuve et Petite-Bourgogne. En collaboration avec des groupes communautaires, les GRT permettent aux locataires à faible revenu d’accéder à ce qui, normalement, leur est impensable : la propriété. L’objectif est d’aider des locataires dont l’immeuble à logements est mis en vente à se regrouper et à acheter collectivement la propriété, en vue de la transformer en coopérative. Universitaires et étudiants appuient les animateurs sociaux dans cette initiative. De concert, ils organisent des séances d’information sur les questions de financement, les problèmes de construction, la gestion de coopératives afin de développer l’autonomie des futurs propriétaires.
Conscient du rôle que l’universitaire ou le professionnel peut jouer auprès de populations plus vulnérables, Louis Pretty a mené une carrière universitaire motivée par le désir de travailler avec les gens. Aujourd’hui retraité, il continue de s’investir dans la collectivité, notamment en appuyant le projet novateur d’un jeune architecte qui contribue à l’amélioration des conditions de logement de communautés autochtones.