Mortimer B. Davis
Un homme redevable aux autres
En 1880, à l’âge de 15 ans, Mortimer Barnett Davis se joint à l’entreprise familiale, la S. Davis and Sons, l’un des plus importants manufacturiers de cigares à Montréal. Mortimer Davis quitte cette société en 1895 et est nommé président de l’American Tobacco Company of Canada. Sous sa direction, l’entreprise met en place un véritable empire du tabac. En 1907, il fait construire l’usine Imperial Tobacco, abritant également le siège social de l’American Tobacco Company of Canada. À cette époque, Davis est surnommé le Roi du tabac, titre qu’il partage avec son grand rival, Sir William Christopher Macdonald.
Les intérêts de Davis s’étendent rapidement à d’autres domaines; il investit alors dans les secteurs de l’alcool et des mines. Il est également reconnu pour ses compétences administratives et financières. Il siège sur les conseils d’administration de la Banque Union du Canada et de la Banque Royale du Canada, et est lié au Bureau de commerce de Montréal et à la Bourse de commerce de Montréal.
Mortimer Davis est connu comme l’un des plus importants philanthropes montréalais. Grand mécène de la communauté juive, sa générosité s’étend à diverses causes et institutions québécoises : le Baron de Hirsch Institute, le Young Men’s Hebrew Benevolent Society of Montreal et le Mount Sinai Sanatorium de Sainte-Agathe-des-Monts. Il sera particulièrement charitable envers les œuvres d’assistance publique et de santé de Montréal. Au plan culturel, il finance le cours d’études religieuses et littéraires hébraïques de la faculté des arts de l’Université McGill et appuie la presse et l’éducation juive montréalaise. À son décès, il laisse d’importantes sommes à la Federation of Jewish Philanthropies et au Young Men’s Hebrew Association, mais également à l’Hôpital général juif de Montréal et à l’Hôpital Notre-Dame.